En photographie, rien n’est plus plaisant que la surprise, l’absence de contrôle. Glisser une pellicule dans un vieil argentique, la charger, voir le film avancer, fermer le capot, armer, déclencher … tout une série d’actions sur laquelle plane le doute du résultat.

Je suis fasciné par la frustration née de l’idée de ne pouvoir vérifier sa prise de vue et de réajuster pour obtenir l’exposition désirée. Hors de question de shooter à toutes les vitesses et ouvertures, ce n’est pas fair play ! Photographier à l’argentique c’est danser avec l’inconnu, accepter de ne pas conduire, se laisser porter par l’émotion.

Tokyo a ça de frustrant : vouloir à tout coup ramener tout ce qu’on voit. Ne rien manquer, tout figer sur le cellulose.

Voici ma seule et unique série de Tokyo réalisée avec une pellicule TriX 400 et un canon AE1